1 - Présentation du réalisateur-documentariste : Qui est Agnès Varda ?
Agnès Varda (1928-2019) est une réalisatrice française de films
de fiction (La pointe courte, 1955, Cléo de 5 à 7, 1962, Sans toit ni loi, 1985, etc.) et de documentaires (Les Glaneurs et la glaneuse, 2000, Deux ans après, 2002, etc.). Elle fait partie de la génération de
cinéastes qui a participé à la nouvelle vague.
Elle a commencé sa formation aux beaux-arts puis au théâtre
avec Jean Vilar qui lui offre un emploi au Théâtre National Populaire.
La Pointe courte
qu’elle réalise avec Alain Resnais est un film immédiatement perçu comme une
œuvre d’avant-garde.
Elle rencontre le cinéaste Jacques Démy en 1958 qui
deviendra son futur époux et à qui elle consacre plusieurs documentaires à sa
mort. Elle est la représentante du nouveau cinéma français dit de la
« Rive gauche » (avec Jacques Démy, Chris Marker, Alain Resnais), en référence à leur positionnement politique.
Son histoire avec les Etats-Unis est épisodique. Elle
réalise plusieurs documentaires, notamment le documentaire Murs murs sur les muralistes chicanos de Los Angeles notamment.
Son œuvre est récompensée par différents prix. En 2008, elle
obtient notamment le césar du meilleur film documentaire pour Les Plages d’Agnès. Elle a obtenu également le prix René Clair de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
2 - Présentation générale du documentaire (intention, contenu, esthétique)
Dans Les Glaneurs et la glaneuses, Agnès Varda s'attaque aux excès de la société de consommation et au phénomène du gaspillage. Elle décide pour cela de suivre des individus qui ont tous pour point commun de "glaner" ou de "grappiller" c'est-à-dire de ramasser légalement les fruits ou légumes qui restent dans les champs après la récolte. Mais le documentaire ne se borne pas à la description de ceux qui s'adonnent à cette pratique à la campagne. Agnès Varda comprend le mot dans un sens élargi et désigne par là tous ceux qui récupèrent des aliments hors du circuit de la consommation (grande distribution) mais aussi des objets jetés aux ordures alors qu'ils peuvent encore être utilisés, réparés, ou recyclés.
Le documentaire s'ouvre sur une évocation d'un tableau fort célèbre de Miller : les glaneuses. C'est l'occasion pour elle de faire l'historique de la notion et de replacer cette pratique dans un cadre légal.
3 - Présentation d'un premier extrait (de plus ou moins 10 minutes). 0 ' à 10' 28"
a) description :
Dans cet extrait, Agnès Varda suit une méthode à la fois didactique, esthétique et morale. Elle présente son sujet, le glanage, le réalisateur du documentaire, c'est-à-dire elle-même, la technique et le matériel qu'elle utilise : une petite caméra. Ce parti-pris est le propre des cinéaste de la nouvelle-vague : transparence des moyens de production et simplicité de la réalisation.
b) impressions :
Cela n'empêche pas d'être très ludique. Il est difficile de ne pas être touché par son propos à la fois grave (abus de la société de consommation) et drôle (enfant qui chantent, effet patate, patate en forme de coeur), à la fois dramatique (chanson de rap :" le rap de récup") et réaliste (austérité et crudité de la campagne qu'elle décrit).
c) Analyses :
Le thème est simple mais s'ouvre sur une réflexion profonde sur notre société de surconsommation qui non seulement rejette des produits inutilement pour ne pas nuire au commerce mais laisse des personnes dans le besoin sans secours. Avec sa petite caméra, Agnès Varda fait une oeuvre engagée et humaniste qui propose des solutions simples mais efficaces (prévenir l'organisation des Restos du coeurs par exemple).
d) 5 questions :
- La pratique du glanage existe-t-elle à Taiwan ? Et la pratique du recyclage ?
- Êtes-vous sensibles à cette pratique ? Vous arrive-t-il de recycler des objets ?
- Que pensez-vous de la société de consommation ? Quel consommateur êtes-vous ? Consommateur responsable ou consommateur indifférent ?
- Connaissez-vous d'autres artistes célèbres qui recyclent ?
- Y a-t-il des mots, des phrases, des expressions que vous n'avez pas compris ?
4 - Vocabulaire (10 mots ou expressions) :
- glaner : "ramasser les légumes ou les fruits qui ont été abandonné après la récolte".
ex : Glaner est un geste autorisé par la loi.
- la moisson : " le moment de l'été pendant lequel se fait la récolte dans les champs"
ex : La moisson du blé a lieu chaque été.
- un épis de blé. "la partie supérieur du blé qui contient les graines qui servent à faire de la farine"
ex : Un épis de blé est très joli à regarder.
- manger à satiété : "manger jusqu'à n'en plus pouvoir"
ex : Tout le monde malheureusement ne mange pas à satiété dans notre société.
- faire de la récupération : "récupérer des objets usagers pour les remettre en état".
ex : On peut faire de la récupération avec n'importe quoi.
- la modestie/un geste modeste : " la modestie est une vertu qui consiste à éviter de valoriser exagérément ses compétences".
ex : Glaner est un geste modeste dont on a perdu la signification.
- un sillon : "la trainée en creux laissée par le tracteur pour déposer ses semences".
ex : Le tracteur a creusé des sillons trop profond.
- un gabarit : "une taille soumise à une norme"
ex : Cette patate est hors gabarit. Elle va être jetée.
5 - Syntaxe (Une structure de phrase) :
"lutter pour une cause"
ex : Agnes Varda est une cinéaste engagée. Elle lutte pour une cause humanitaire.
6 - Présentation d'un second extrait (de plus ou moins 10 minutes). 33'30''
exercice : les mots de vocabulaire importants
a) description
b) impressions
c) analyses
Pour la semaine prochaine :
1 - Cherchez le sens du vocabulaire suivant et trouvez un exemple :
Autres mots de vocabulaire :
accorder
trop d’importance à
tourner
en dérision
restauration
commerce
équitable/commerce éthique
récupération
dysfonctionnement
se
focaliser
stéréotypes/idées
reçues/préjugés/ clichés
spontanément
: peindre spontanément
le
gâchis : "c'est du gâchis !"
l'aide
humanitaire
biffer
les
encombrants
encombrer
rebus de la
société
recyclage
trouvailles
2 - Choisir un documentaire (travail par groupe de 2 ou de 3)
1 - Jean
Rouch (Nombreux documentaires) :
2 - Nicolas Philibert (Être et avoir) :
3 - Agnès
Varda (Murs murs, Visages Villages...) :
4 - Raymond Depardon (La Vie moderne, Délit
flagrant, San Clemente... ):
6 -
Jean-Michel Carré (J'ai très mal au travail) :
7 - Alain Resnais (Nuit et brouillard) :
8 - Steve
Patry (De prisons en prisons)
9 - Mariana
Otero (Entre nos mains)
10 - Stéphane
Goël (Prud'homme)
11 - Gilles Perez (Les Pieds noirs)
12 - François Ruffin (Merci patron !)
13 - Cyril Dion et Mélanie Laurent (Demain)
14 - Anne-Dauphine Julliand (Et les mistrals gagnants)
15 - Jean Libon et Yves Hinant (Ni Juge ni soumise)
16 - Xavier de Lauzanne (Les Pépites) :
17 - Sebastien Lifshitz (Bambi, Les invisibles)
18 - Pascal Plisson (Sur la route de l'école)
19 - Patrick Roman (Le Pouvoir)
20 - Olivier Peyon (How I came to hâte math)
21 - Louis Malle (Vive le tour, Humain trop humain, etc.)
22 - Yves courrière et Phillipe Monnier (La guerre d'Algérie, un dossier brûlant)
23 - Thierry Michel (Mobutu roi du zaïre)
24 - Gillo Pontecorvo (La bataille d'Alger)
11 - Gilles Perez (Les Pieds noirs)
12 - François Ruffin (Merci patron !)
13 - Cyril Dion et Mélanie Laurent (Demain)
14 - Anne-Dauphine Julliand (Et les mistrals gagnants)
15 - Jean Libon et Yves Hinant (Ni Juge ni soumise)
16 - Xavier de Lauzanne (Les Pépites) :
17 - Sebastien Lifshitz (Bambi, Les invisibles)
18 - Pascal Plisson (Sur la route de l'école)
19 - Patrick Roman (Le Pouvoir)
20 - Olivier Peyon (How I came to hâte math)
21 - Louis Malle (Vive le tour, Humain trop humain, etc.)
22 - Yves courrière et Phillipe Monnier (La guerre d'Algérie, un dossier brûlant)
23 - Thierry Michel (Mobutu roi du zaïre)
24 - Gillo Pontecorvo (La bataille d'Alger)
- 12 groupes de 2 possibles
- 2 groupes par semaine
12/9 : Valerie Charline / Fabien Vincent
12/16 : Niko Teresa / Sixtine Sonia
12/23 : Justine Josephine /Rebecca Sebastien
12/30 : Audrey Sabrina / Yvonne Isis
1/6 : leonie Joanne/ Serine Sirine
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